Sylvain Clairoux

Little Ray et moi, nous nous sommes rencontrés bien avant la création du zoo. Je possédais une animalerie où Little Ray, adolescent, magasinait pour satisfaire ses premiers besoins relatifs aux reptiles. Les reptiles étaient relativement nouveaux dans l’industrie des animaux domestiques et j’ai rapidement constaté que cet enfant en savait plus que moi à ce sujet. Par conséquent, je pouvais lui demander des conseils. Au fil des années, les habitants de la ville en vinrent à surnommer Little Ray « le gars des reptiles » et ce dernier commença à offrir des séminaires dans mon animalerie. Nous avions un programme d’adoption d’iguanes et il faisait la promotion de mon magasin. Lorsqu’il a finalement ouvert le zoo, le magasin lui a fait de la publicité et lui a fourni de la nourriture pour ses animaux. Nous entretenions un partenariat fructueux.

J’ai rapidement subi la concurrence régnant à Ottawa et j’ai dû fermer mon magasin en 2004. La dernière année avait été très difficile et après avoir œuvré pendant plus de 15 ans dans l’industrie des animaleries, j’étais à la recherche d’un emploi. Lorsque je travaillais au magasin, je me suis beaucoup intéressé aux oiseaux, mais je disposais de peu de temps en dehors du travail. J’ai finalement commencé à observer les oiseaux, à étudier les oiseaux sauvages et j’ai même suivi un cours sur la fauconnerie. Par la suite, Hagen, une entreprise de fournitures pour animaux domestiques, m’a offert un emploi. J’avais droit à un salaire intéressant, à une voiture et à des avantages sociaux. Ça aurait pu être une belle carrière, mais je détestais cet emploi; le commerce des animaux domestiques ne m’intéressait plus.

J’ai bâti et rénové plusieurs magasins et je sais me servir d’outils. Après avoir quitté Hagen, j’ai fait du bénévolat pour Little Ray dans le cadre de projets relatifs au zoo. Le bénévolat s’est transformé en emploi à temps partiel puisque je travaillais pour mon frère, qui installait des revêtements de sol. Au cours de cette période, Little Ray avait commencé à acquérir plusieurs rapaces et il avait besoin de quelqu’un pour s’en occuper et les entraîner. Il m’a offert ce poste, que j’ai accepté, et durant l’été, j’effectuais des démonstrations de vol. En plus des oiseaux et de la rénovation, je travaillais à plein temps pendant l’été. Les araignées et les tarentules étant les animaux que je craignais le plus, je croyais que je ne serais pas en mesure de donner des spectacles mettant en vedette des reptiles, à moins de vaincre ma peur. Finalement, j’ai eu l’occasion d’essayer et j’ai dû faire du bon travail parce que trois ans plus tard, j’éduque encore les gens au sujet des reptiles, des oiseaux et d’autres animaux, à l’exception des araignées.

J’ai travaillé avec des animaux domestiques pendant une grande partie de ma vie, mais je voue une véritable passion aux animaux sauvages. Je me considère chanceux de travailler avec ces animaux et j’éprouve une grande satisfaction à savoir que le travail que je fais nous permet de franchir une étape de plus en vue de la sauvegarde de la planète.